L'affaire de la disparition, ces derniers jours, d'un appareil de transmission VHF et de quatre GPS qui équipaient quatre canots d'amarrage acquis auprès d'une firme française au prix unitaire de 1 560 000 euros par l'entreprise portuaire d'Arzew continue de défrayer la chronique, avons-nous appris de sources sûres.
Cela a poussé le procureur de la République près le tribunal d'Arzew à ordonner l'ouverture d'une enquête pour démêler l'écheveau de cette affaire et situer les responsabilités.
Au niveau de la capitainerie du port, des sources ont indiqué qu'effectivement ces canots ont été acquis, conformément à la loi régissant les marchés publics, auprès du chantier See-Merre à Nantes (France).
Le bureau spécialisé Veritas (BV) a été chargé du suivi de la construction de ces quatre engins d'amarrage. Après un séjour d'un mois au port de Marseille, ces canots ont été annoncés au port d'Arzew le samedi 14 mars.
L'expertise réalisée par un agent du transporteur Naschco a constaté la disparition des appareils de transmission et de positionnement. Un procès-verbal de disparition a même été établi.
Après avoir passé la phase de dédouanement et procédé à la réception provisoire en présence du représentant du fournisseur, un procès-verbal contradictoire a été signé le 7 avril dernier, précisant l'absence d'un lot de pièces et d’équipements de transmission et de positionnement, à savoir un émetteur-récepteur VHF, quatre GPS, un échosondeur et autre matériel de maintenance.
Il est à préciser que lors du déchargement de ces quatre canots, un constat visuel a été réalisé par l'agent Naschco et le représentant du transitaire Saga qui avait la charge de suivre l'acheminement de la marchandise jusqu'au quai de livraison.
Après le constat du manque au débarquement, le représentant du transitaire a pris des photos sur place et contacté le fournisseur. Interrogé au sujet de la mise de scellés (cadenas) sur les colis, nos sources ont indiqué qu'«à la fin de la phase de dédouanement et après l'établissement d'une police d'assurance, et pour sécuriser ces équipements, des scellés ont placés». Actuellement, cette affaire reste encore sous enquête, elle pourrait livrer tous ses secrets dans les prochains jours.
F. B.
